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lundi 16 novembre 2020

SNOW WHITE BLOOD - HOPE SPRING ETERNAL


Il y a des fois où c'est avec le temps, au fur et à mesure des réécoutes qu'on apprend à aimer une chanson, une voix... Et puis il y a ce qu'on appelle, des coups de foudre artistiques. Il ne m'a pas fallu plus de 30 secondes pour tomber amoureux de la voix d'Ulli Perhonen, c'était l'année dernière, dans la chanson Snow White & Rose Red du groupe Black Briar, dans laquelle la jolie blonde chantait en duo avec Zora la rousse. Mais bien qu'elle ne fut que guest, pour moi, elle lui volait la vedette ! Et c'est donc immédiatement après cette écoute (ou plutôt les 10 écoutes d'affilée) que je suis allé écouter sa discographie.

Ulli est donc la chanteuse du groupe de metal symphonique Allemand Snow White Blood, qui a sorti un premier EP en 2016 : Once Upon A Fearytale. Après divers singles et collaborations avec d'autres groupes, son projet principal sort donc enfin son premier full lengh Hope Spring Eternal en cette misérable année 2020 et résonne comme le rayon de soleil qui manque désespérément à cette sinistre période. Confirmant tout le bien que je pensais de leur E.P., le groupe a pris le temps en 4 ans de mûrir ses compos, de digérer ses influences et surtout d'avoir une prod qui les fait sonner comme un groupe pro et non comme un sympathique projet underground.

Le groupe se compose de Christian Weber à la guitare, Thomas Schmitt à la basse et Max Rudolph à la batterie, également présent dans le groupe Toja. Ce dernier semble être le plus expérimenté du groupe, il a déjà été batteur dans divers groupes inconnus au bataillon, dont je n'ai pu écouter les morceaux. Il remplace un certain "Heinz" qui officiait à ce post sur l'E.P. de 2016.

Les 4 membres jouent donc un power metal symphonico-lyrique dans le style de Nightwish, période Once/Dark Passion Play. Ils alternent les ambiances entre titres légèrement sombres aux riffs écrasants et titres speed plus épiques. La voix phénoménale d'Ulli, passe avec une rare aisance du lyrique, au chant plus pop. Sa voix est parfaitement mise en valeur et peut s'exprimer sur une large palette émotionnelle. Pour un premier album, c'est d'autant plus impressionnant. Tout juste regrettera t'on qu'il n'y ait que 8 titres, mais ceux ci font au minimum 5 minutes, donc l'album n'est pas court non plus.

On commence donc par un morceau efficace, assez simple dans sa structure, du gros riff et des orchestrations grandioses, pour bien démarrer l'album avec "Shared Hearts". Il s'agit également du premier single, en duo avec Lilly Seth d'Aeranea.

Le second morceau, Longing For The Sea rappelle "Last of The Wild" de Nightwish avec ses ambiances celtiques. 

"Drop A Stitch" se veut lui un chouïa plus sombre. 

"Never-Ending Waltz", a priori sans lien avec l'acteur d'Inglourious Basterds ralenti le tempo après 3 titres speed, plus aérien, avec de la harpe et un riff plus écrasant. 

On attaque déjà la seconde moitié de l'album avec "You Belong To Me", à nouveau un titre dark, évoquant lui les duos entre Tarja et Marco. Duo avec Danny Meyer d'Oversense et second extrait de l'album.

On continue avec "The Court Jester", aux couplets typés power metal et au refrain plus posé. Ce morceau me rappelle le Delain période "April Rain", en version lyrique. 

"Rising of the Sun" est chanté plus pop dans les couplets et le refrain joue sur l'abondance épique, façon Hans Zimmer. Le morceau a un bridge très calme au piano, avec un chant à la Enya, avant qu'elle ne revienne, plus rock qu'à son habitude pour un finish du plus bel effet. 

Le dernier morceau "Falling Stars", me rappelle des morceaux mélancoliques, comme "Meadows of Heaven" du groupe Finlandais sus nommé. 

A l'heure où Nightwish est devenu relativement inintéressant dans ses nouvelles compos et se repose sur ses lauriers, il est salvateur que de petits groupes sous influences fassent revivre la gloire du metal sympho du début des années 2000. Snow White Blood sort l'album que j'aurais aimé que Nightwish sorte avec Floor. Un petit bijou et tout simplement ce que j'ai préféré en sympho depuis des années ! Pour la suite, on espère pourquoi pas un album un peu plus long et qui s'émancipe de ses influences pour trouver les siennes !

4,5/5



jeudi 12 novembre 2020

AC/DC - POWER UP



Aaaaah, un nouveau AC/DC !! Ceux qui me suivent ont dû le remarquer via mes chroniques, je les utilise souvent comme exemple pour illustrer les groupes qui font toujours la même chose. 40 ans après "Back In Black", il est en effet très difficile, en imaginant qu'on ne connait pas le groupe (oui, faut beaucoup d'imagination !) de savoir de quel album provient quelle chanson. En effet, les Australiens jouent clairement toujours la même chose, leur style est reconnaissable entre 1000, même si quelques "AC/DC like" ont vu le jour depuis, à commencer par leurs compatriotes d'"Airbourne". Ce "Power Up" n'échappe donc pas à la règle et aurait tout à fait pu être composé en 1980.

Mais ce constat n'est pas un défaut en soit, on a tous compris depuis longtemps que le groupe aimait profondément sa musique et ne se lassait pas de nous en offrir toujours plus. Si on veut écouter autre chose, et bien il y a des milliers d'autres groupes de hard rock ! Quand on écoute du AC/DC, on veut écouter du AC/DC ! On ne veut pas les voir évoluer glam, ni rajouter des parties orchestrales avec de la narration. Non on veut entendre la voix de Brian Johnson (qui n'a presque pas changé en 40 ans, un vrai miracle) et des riffs qui tabassent avec une touche bluesy. Et c'est ce qu'on a, encore une fois.


Six ans après "Rock Or Burst", le combo légendaire revient donc enfin avec du nouveau son. Mais ils n'ont pas chômé entre temps, on a eu quand même la tournée avec Axl Rose, dû à la maladie de Johnson qui s'est heureusement rétabli, mais également le décès du guitariste fondateur Malcolm Young, parti rejoindre Bon Scott sur l'autoroute de l'Enfer... C'est donc dans un climat compliqué que l'album a été enregistré, il y a déjà 2 ans ! Un nombre incalculable de riffs ayant été composés, dont certains directement repris d'enregistrement du défunt guitariste, le groupe annonce avoir déjà de quoi faire un prochain album, tout du moins en grande parti. Angus young allant même jusqu'à considérer cet album comme un album hommage à son frère et l'équivalent de ce que "Back In Black" représentait pour Bon Scott en 80. 

Le premier single "Shot In The Dark" annonce la couleur directement, c'est du pur AC/DC sur qui le temps semble n'avoir aucun effet. Le producteur Brendan O'Brien, qui oeuvrait déjà sur "Black Ice" et "Rock Or Burst" a réalisé un mixage parfait, émulant le son des premiers albums avec Johnson. Stevie Young, le neveu d'Angus et Malcolm qui a visiblement grandi à bonne école reprend parfaitement le jeu de guitare rythmique de son tonton, aidé il est vrai par son autre oncle au lead. AC/DC nous livre donc comme d'habitude un hard rock bluesy, des riffs qui groovent, un jeu de batterie qui swing, un chant toujours aussi inimitable et pas un temps mort sur l'album ! 

Si "Power Up" devait être le chant du cygne de ce combo légendaire, ils n'auraient clairement pas à rougir de finir sur un tel opus. Zéro originalité, mais zéro déception non plus, que du plaisir pur !

4,5/5