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jeudi 30 décembre 2021

AD INFINITUM - CHAPTER II - LEGACY

L'an dernier, alors qu'on subissait de plein fouet la pandémie, sans savoir qu'elle serait toujours d'actualité si longtemps après, Ad Infinitum sortait son premier album, qui sonnait comme un doux réconfort, un rappel que la vie continue et que de belles choses peuvent émerger du chaos. Aujourd'hui, le combo est déjà de retour avec un second album dans la droite lignée du premier.

Mené par la très jolie Melissa Bonny (ex Rage of Light), le combo Suisse mélange habilement metal symphonique dans la lignée de Nightwish et power metal moderne aux influences pop, façon Amaranthe. Vocalement, la divine cantatrice est un peu une super héroïne. Sorte de fusion d'Elize Ryd et Alissa White-Gluz. Capable de poser une voix d'une douceur incandescente évoquant les grands noms de la pop (la damoiselle s'est fait connaître par pas mal de reprises, notamment de Lady Gaga et Aqua avec son ancien groupe) comme de hurler des growls dévastateurs à faire fuir une division panzer. On l'a aussi connu avec une reprise démente d'Amon Amarth ! Pire, elle a parfois même l'outrecuidance de taper aussi dans le lyrique... Et avec justesse ! Certains groupes ont besoin de 3 vocalistes pour ça.


Enregistré par les manettes d'Elias Holmlid et Jacob Hansen (Epica, Amaranthe), Legacy sera consacré à notre empaleur de turcs préférés : Vlad Tepes (Dracula, pour les misérables qui n'ont même pas vu un film sur lui). Le mixage met particulièrement en avant l'aspect atmosphérique du groupe, pour mieux faire ressortir les riffs dévastateurs, selon les morceaux. Si certains sont plus grand public, comme Unstoppable, d'autres sont franchement bourrins et ne dénoteraient pas chez Jinjer ou The Agonist. Des morceaux comme Your Enemy et Into The Night démontrent toute la palette d'émotions dont le groupe est capable et sont de véritables bombes, d'ores et déjà des classiques du sympho. Epica qui tourne sérieusement en rond depuis 2 albums a du soucis à se faire ! N'oublions pas non plus ce superbe duo avec Nils Molin d'Amaranthe


Mais cette chronique ne serait pas objective si je ne parlais pas des autres membres du groupe. La batterie bien carrée permet de lier les multiples éléments musicaux et reste entêtantes. Le guitariste Adrian Thessenvitz nous livre de super solo heavy sur des titres comme Inferno et Son of Wallachia, et les rythmiques sont toujours hyper efficaces. Le tout habilement mixé aux influences issues de la musique classique et des OST de films. Oserais-je dire que c'est le plus beau disque sur le Comte Dracula depuis la B.O. du film de Coppola ? Franchement oui ! Cet album est tout simplement un bijoux !

Après un premier album déjà exceptionnel, Ad Infinitum confirme tout le bien que je pensais d'eux avec un nouvel opus plus personnel, riche d'influences mieux digérées pour un disque très varié et jamais ennuyeux. Mais véritablement Melissa Bonny est une révélation qui va devenir sous peu une icone du metal. Déjà on la voit en guest partout !

5/5

vendredi 17 décembre 2021

RHAPSODY OF FIRE - GLORY FOR SALVATION


Deux ans après "The Eight Mountain", les combo rital revient déjà avec un nouvel opus, second chapitre du nouveau cycle des Nephilims, abordés sur le disque précédent. On passera sur le très anecdotique E.P. "I'll Be Your Hero" sorti en juin dernier. Je ne reviendrai pas sur les différents line ups parallèles qui existent, si vous voulez en savoir plus, n'hésitez pas à lire ma chronique du dernier opus, néanmoins il est bon de préciser que contrairement à la mouture orchestrée par Luca Turilli, ce Rhapsody version Alex Strapoli ne cherche pas l'originalité. 

Power symphonique ultra pompeux, frôlant régulièrement avec le kitsch, ambiance fantastique, mélodies épiques... Bref, l'auditeur n'est pas trop dépaysé. On notera néanmoins une atmosphère plus grave qu'à l'accoutumée dans les morceaux "Son of Vengeance" ou "Abyss of Pain II", comme pour coller à la thématique plus sombre du cycle. Giacomo n'hésitant pas d'ailleurs à chanter de manière plus rugueuse, plus virile que Fabio.

Les compos alternent entre morceaux de Rhapsody classiques comme "Glory for Salvation" ou "The Kingdom of Ice", qui n'auraient pas dépareillés lors de l'ancienne période du groupe; morceaux plus alambiqués, particulièrement la pièce maîtresse déjà sus mentionnée "Abyss of Pain II" et quelques morceaux plus calmes. La ballade sirupeuse "Magic Signs", le sympathique mid-tempo "Chains of Destiny" et l'hymne folk "Terial The Hawk"

Globalement, l'album est donc très correct, par moment même excellent... Mais c'est toujours la même chose. Changer le thème lyrical et noircir légèrement l'ensemble ne suffit plus au bout d'une dizaine d'albums. Les morceaux ressemblent presque tous à d'anciens morceaux, et ce malgré le gros changement de line up. Certains adhèreront, d'autres vont finir par se lasser et aller écouter d'autres groupes. 

3/5