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mardi 30 novembre 2021

WITHIN TEMPTATION - THE AFTERMATH


Alors que le concert, initialement diffusé en Juillet dernier ressort pour le Black Friday, il me semblait pertinent de revenir dessus. Parmi les nombreux concerts Covid Friendly diffusés en streaming en 2021, celui de Within Temptation sortait du lot. Ses 2 compères de Nightwish et Epica ayant également sorti le leur, la comparaison est donc inévitable.


La tournée de l'album Resist, dernier en date, ne cessant d'être repoussé depuis bientôt 2 ans, ce petit amuse gueule bien trop court fait du bien aux fans. La setlist ignore à mon grand désarroi les 2 premiers albums, mais il fallait faire des choix. Sans doute par contrainte budgétaire, on n'a droit qu'à 1 heure de show. En général, les leurs durent le double. L'accent est donc mis essentiellement sur le dernier album et les singles bonus qui ont suivi.


L'accent est donc particulièrement mis sur les effets spéciaux. Il ne s'agit pas ici d'un simple arrière plan en CGI, mais d'un véritable décor en 3D, les musiciens semblent faire parti d'un ensemble. Cet environnement virtuel correspond à l'imagerie véhiculée par Resist, le show sera donc cohérent de ce point de vue là. On aura également droit à plusieurs guests comme Tarja pour le mythique duo Paradise, ou encore le groupe Annisokay. D'autres duos doivent hélas se contenter d'apparitions sur écran, comme Xzibit ou Anders Friden d'In Flames

Mine de rien, et si le show m'avait déçu par sa brièveté, en seulement 1h, ils casent quand même pas mal de chansons. L'absence de public est largement compensé par l'aspect cinématographique et les mouvements de caméras improbables combinant prises de vues réelles et CGI. On a d'avantage l'impression d'assister à un film musical qu'à un concert. Cet état ne fait ne plaira certes pas à tout le monde, mais fonctionne parfaitement pour peu qu'on l'accepte. La voix de Sharon est particulièrement juste et ne semble jamais fatiguée comme lors de certaines dates, et si l'on peut même douter de l'authenticité des prises de son (rien de plus facile que de faire un playback sur un show à distance, comment même savoir si c'était réellement en direct ?), le résultat est là ! Quand on écoute un CD, le son peut être autant retouché que nécessaire avec autant de prises qu'on veut. A partir du moment où l'on accepte qu'il ne s'agit pas d'un réel concert, mais bien d'un spectacle musical quasi cinématographique, les artifices ne sont guères gênants. Le mixage semble vraiment trop propre pour être naturel. Même sur les blu ray live où le son est retravaillé en post prod, on n'a pas une telle qualité sonore.


De tous les concerts virtuels diffusés cette année, The Aftermath est parmi ceux que j'ai vu, celui qui exploite le mieux les capacités offertes par le concept. Le concert est beau, la musique est parfaite. Jamais on n'aurait un tel rendu sur une vraie scène ! Mais ce n'est pas mieux pour autant, il n'y a pas l'ambiance magique, qui même lors d'une captation vidéo nous fait frissonner. Le son trop parfait peut parfois casser la notion même de concert, pour plutôt nous emmener dans les contrées du show musical. Libre à chacun d'adhérer ou non selon son ressenti, personnellement j'adhère, mais considère ça comme une expérience différente d'un concert. Tout comme un CD studio est différent d'un CD live, j'appellerais donc cela un concert studio ! J'aurais également préféré plus d'anciens titres, mais il faut bien vendre Resist, et surtout, j'aurais voulu un concert 2 fois plus long... A moins qu'ils nous fassent un The Aftermath part 2, je reste sur ma faim, comme si on me coupait en plein élan. C'est magnifique, mais trop court.

Setlist : 

1 - Forsaken 

2 - Our Solemn Hour

3 - Paradise (What About Us?)

4 - The Purge

5 - Entertain You

6 - Raise Your Banners

7 - And We Run

8 - Shed My Skin

9 - Firelight

10 - The Reckoning

11 - Supernova

12 - Stairway To The Skies


4/5


vendredi 26 novembre 2021

SEPULTURA - SEPULQUARTA


En Février 2020, Sepultura sortait son dernier album "Quadra". Sauf que, pas de bol, le Covid est passé par là. Donc pas de concert pour promouvoir leur dernier opus. Mais comme plein de groupes, ils ont trouvé de quoi s'occuper durant la pandémie. On peut même dire qu'ils ont été mis en télétravail !


Durant plusieurs mois, ils ont ainsi revisités 28 titres de leur discographie, jouant chacun de leur instrument chez eux, et ont invité à les rejoindre pas moins de 57 musiciens issus d'autres groupes. Ni véritablement un best of, ni tout à fait un album de remix, pas exactement un live non plus, Sepulquarta est un peu tout cela à la fois, rejoignant également la mouvance actuelle de ces petits artistes émergeants qui se créent des chaînes de covers metal. 


Seuls 15 titres sur les 28 ont été édités sur ce CD, on peut donc espérer un Sepulquarta 2, si ce n'est le cas, les morceaux restent de toute façon visibles sur YouTube. Le fait d'avoir enregistré chacun de son côté donne donc nécessairement un côté un peu fouillis à l'ensemble. Le mixage est loin d'être parfait, d'où le rendu un peu live. La voix de Derrick (non pas l'Inspecteur) est souvent un peu trop en retrait. Mais on n'attend évidemment pas la même qualité de rendu d'un tel projet que d'un véritable album enregistré en studio.


La sélection de 15 titres est assez équilibrée entre les 2 périodes majeures de Sepultura, avec 7 reprises de l'époque Cavalera et 8 de celle de Green. On notera quelques prises de risques bienvenues, avec l'exclusion des sur-entendus "Roots Bloody Roots" et "Refuse/Resist", mais la présence de titres plus rares comme "Hatred Aside", avec 2 vocalistes féminines. "Sepulnation" avec Danko Jones fonctionne aussi plutôt bien et se place comme un des meilleurs titres de l'album, tout comme "Mask" avec Devin Townsend.


Au delà de son aspect anecdotique, Sepulquarta est une alternative sympathique aux tributes albums habituels, une petite récréation entre zikos au chomage technique et restera comme une de ces curiosités de l'ère Covid. A réserver d'avantage aux fans du groupe qu'à un novice pour découvrir le combo Brésilien, il ne marquera clairement pas l'histoire mais reste fun et tout à fait honorable. Oui, ce petit délire YouTube méritait de sortir sur CD !


3,5/5

lundi 22 novembre 2021

S.O.S. FANTÔMES - L'HERITAGE (GHOSTBUSTERS - AFTERLIFE) - Jason Reitman

TRENTE DEUX ans qu'on l'attend !! Non mais sérieux ?? Y'a pas idée de nous faire attendre autant. Rendez vous compte, quand le 2 est sorti, j'étais en maternelle ! Et là j'approche de la quarantaine. C'est honteux... Merci Bill Murray... Sans cesse annoncé durant les 3 dernières décennies, Ghostbusters 3 est devenu l'arlésienne du cinéma fantastique avec Gremlins 3 et Beetlejuice 2, maintes et maintes fois annulé, puis re-annoncé, au point qu'on n'y croyait plus. Avec le décès d'Harold Ramis, plus tellement d'espoir. Puis quand le reboot féminin est sorti, c'était sûr. La franchise était morte.

Sauf qu'on vit à une époque où les suites très tardives sont monnaie courante. Bon après, soyons clair, bien que ce film, contrairement à l'opus 2016, respecte la continuité des 2 classiques des années 80, il s'agit également d'un reboot. Pas au sens strict donc, c'est bien une suite, mais au sens commercial du terme : nouveau casting, scénario accessible aux nouveaux venus, quasi remake du film original... Clairement, ils nous ont fait un Star Wars 7 !! Un remake déguisé en suite. Après le reboot féminin, voici donc le reboot enfant. 


Donc forcément pour faire un film hommage aux années 80, il faut Finn Wolfhard, l'acteur de Stranger Things qu'on voit partout ("ça" notamment), série dans laquelle il revêtait déjà le costume des Ghostbusters (sérieux pourquoi on a traduit ça en S.O.S. Fantômes ? Alors que la chanson ultra culte de Ray Parker Jr répète "Ghostbusters" 3000 fois ??). McKenna Grace (Annabelle 3, Malignant, Haunting of Hill House) qui joue sa sœur, est parfaitement assortie et ressemblante, on croit à leur parenté. Les gosses jouent relativement bien, mais leur écriture est assez caricaturale, typique d'un film d'aventures pour enfants, avec les enfants plus intelligents que les parents. Cela ne m'aurait pas déplu dans une oeuvre autonome, mais j'ai du mal à considérer ça comme une suite légitime aux 2 classiques de mon enfance.


Le ton du film n'est franchement pas le même. Alors oui, on est en 2021 et plus en 1984. De plus le film se passe à la campagne et c'est centré sur des gosses. Mais quand la promo passe toute l'année à nous affirmer que c'est "la suite qu'on attendait"... Alors je sais pas vous, mais moi la suite que j'attendais c'était avec les Ghostbusters originaux, vieux contre un nouveau méchant. Le film a fait l'inverse de ce que je voulais en gardant une histoire quasi identique au 1, mais en changeant le contexte et les personnages. Le film a pris littéralement zéro prise de risque concernant les fantômes, qui d'ailleurs apparaissent assez peu, et le méchant final. Très décevant de ce point de vue là. Rien que pour ça, ce 3ème opus (je ne compte pas le remake girl power) est le plus faible. Et l'humour non plus n'est clairement pas à la hauteur, même s'il y a quelques vannes bien drôles. Gros oubli également, les montages en chanson. Monumentale erreur ! Pas non plus de scène totalement over the top comme le Bibendum Chamallow du 1, où la statue de la liberté du 2. En revanche, des références au film rival au box office en 84 : Gremlins.


Néanmoins il y a quand même du bon. La réalisation de Jason Reitman, le fils d'Yvan, réalisateur des 2 premiers films est tout à fait correcte. Sans fulgurance, mais ne jurant pas trop avec ces prédécesseurs.  Le film a la bonne idée de reprendre les musiques du 1, par moment ça fonctionne très bien. A d'autres moments elles sont placées là juste pour le fan service. Ensuite, le casting des adultes, Paul Rudd notamment, est plutôt sympa, la maman, qui a un rôle semblable à Sigourney Weaver est attachante. Mais c'est à peu près tout, les autres font de la figuration. Les 2 autres gosses sont sympas aussi, la petite bande rappelle des classiques du genre Stand By Me, ou justement Ca. Ca semble un peu hors sujet dans un Ghostbusters, mais la fin rattrape le tout. A elle seule, la fin vaut le visionnage et fera verser une larmes aux nostalgiques. 

Si ce Ghostbusters 2021 n'est pas réellement la suite attendu depuis 32 ans qu'on nous a vendu, il rempli correctement son rôle de relancer la saga sur de nouvelles bases. L'hommage respectueux à ses aînés est bien trop prononcé, mais malgré tout touchant. Un manque d'humour à l'ancienne, pas mal de longueurs et surtout l'absence totale d'originalité laissent un goût un demi-teinte, mais la beauté de la scène finale le rend in fine indispensable. En espérant juste que pour le prochain film ils fassent l'effort de créer un nouveau bad guy, et ne nous ressuscitent pas Vigo des Carpathes ! Ah oui, et y'a 2 scènes post génériques ;)

3/5

OLYMPUS - GODS


A l'écoute de cet album, j'avoue ne m'attendre à rien de spécial. Pensez-donc, des Nantais qui causent mythologie grecque ? Et pourquoi pas des Brésiliens chantant le folklore Irlandais ? (Ah on me fait signe qu'en fait ça existe déjà...) Et pourtant, dès les premières secondes, le fait est là. Ca m'a mis une claque !


Loin d'être un simple ersatz d'Amon Amarth qui se serait contenté de changer de panthéon, Olympus, d'avantage proche d'un Septic Flesh un peu moins sympho possède sa propre identité. Si l'on a déjà entendu nombre de groupes parler d'Histoire Antique ou de mythologie, ça reste souvent un simple gimmick, pour qu'on se rappelle d'eux. Ils ne sont en réalité pas si nombreux les groupes à aborder ces sujets avec une réelle maîtrise. Bien plus sérieux qu'un Warkings (plus brutal aussi), le groupe Français impose une qualité de texte qui ne saura que ravir l'auditeur déjà conquis par la musique.


Ce premier album offre donc un metal extrême, quelque part entre le black et le death, avec des passages aériens, d'autres plus heavy, relativement bourrin par moment, symbolisant parfaitement le spectre des émotions qu'on attend d'un récit narrant les exploits de Zeus et ses potes. Et le tout sans jamais sonner prétentieux. Le simple auditeur qui veut headbanguer sur du gros son qui tâche y trouvera également son compte. Et c'est peut être également une des forces de "Gods". L'album peut s'apprécier à différents niveaux. Et le concept est particulièrement explicite, chaque titre ayant pour nom un des 12 Dieux principaux. 


Si vous avez aimé Saint Seiya dans votre enfance, que vous avez toujours rêvé de traverser le Styx, de vaincre le Minotaure et de vous taper Megara : Foncez ! Si vous vous foutez de tout ça, mais que vous aimez le metal extrême qui tabasse, mais avec finesse, foncez également. Olympus nous livre un premier opus de grande qualité qui peut parfaitement s'apprécier, indépendamment de son concept. LA découverte Française de 2021 !


4,5/5



mardi 16 novembre 2021

BEAST IN BLACK - DARK CONNECTION


Avec ce 3ème album, Beast In Black poursuit dans la droite lignée des 2 premiers opus, mais en ayant non seulement corrigé le tir sur ce qui n'allait pas, mais amélioré ce qui fonctionnait, pour offrir une pure tuerie ! On dit souvent que le 3ème album est celui de la maturité... Si la formule est trop souvent un simple slogan, ici ça se confirme. Encore que le mot "maturité" ne convienne pas réellement vu le style, Dark Connection sonnant au contraire comme une ode au fun et à l'univers geek !


Dès son premier titre introductif, intitulé "Blade Runner", comme le classique de Ridley Scott, on est dans le bain. Ce nouvel opus alterne entre titres hard rock classiques ("Highway to... Mars", on appréciera la référence à AC/DC) et power metal moderne ("Hardcore"), parfois même au sein du même titre ("Bella Donna"), mais saupoudré d'une très grosse touche d'electro, allant parfois même jusqu'à prendre le dessus sur le morceau, comme sur le génial "One Night in Tokyo". Au passage, sur ce dernier titre, Beast In Black réussit parfaitement à célébrer le Japon tout en utilisant une musique occidentale, sans user de tout le lexique otaku et d'instrus traditionnels, a contrario d'un Rise of The Northstar, qui ne sonne en rien Nippon.


L'album est donc un habile mix de sonorités retro synthwave 80's, de références à la Science Fiction, au cyberpunk, à la Japanimation et au Jeux Vidéo. Pour autant, il ne sonne pas vieillot et jouit d'une production moderne parfaite qui rend hommage à chaque piste sonore. Le chant éraillé a bien progressé depuis leurs débuts, on a moins ce chant de castra vraiment too much qui laissait croire à la présence d'une damoiselle au micro, les riffs sont super stylés et entêtants, les soli classes, mais sans jamais devenir chiants ou interminables à la Dragonforce, tout est calibré au millimètre ! 


Et pour conclure l'album, on a même le droit à une reprise du classique "They Don't Care About Us" de Michael Jackson. Et pour une fois, la reprise est franchement réussie, ce qui n'est pas chose aisée, d'autant qu'ils n'ont pas choisi le morceau le plus simple ! Si Yannis ne chante évidemment pas aussi parfaitement qu'MJ (en même temps, peu peuvent s'en targuer), il a su s'approprier le morceau à merveille et son chant colle parfaitement ! Le petit bonus inattendu qui fait plaisir pour la fin.


Après 2 opus forts sympathiques, mais cherchant encore trop son identité post séparation d'avec Battle Beast, ce troisième chapitre de la discographie de Beast In Black est l'album de la révélation, celui avec lequel il devient enfin un groupe avec lequel il faut compter. Je vais même blasphémer et avouer le préférer au Senjutsu d'Iron Maiden, qui lui aussi était un concept album influencé par le Japon, mais qui en dehors de sa pochette n'avait manifestement pas digéré toutes ses influences. Ah oui et gros big up au graphiste qui a fait la superbe pochette de Dark Connection avec sa superbe rousse cyberpunk !

4,5/5

vendredi 12 novembre 2021

LIMP BIZKIT - STILL SUCKS

Dix ans après Gold Cobra, le groupe "plaisir coupable" Limp Bizkit revient enfin avec un nouvel opus. Toujours aussi adepte de l'auto-dérision (peut être par conscience de leur propre talent limité), les gars optent pour un nouveau look très... Spécial ! Particulièrement Fred Durst, qu'il m'a fallu du temps pour reconnaître (voire la photo). Bref, l'album s'intitule Still Sucks (qu'on peut grosso mode traduire par "c'est toujours pourri") et c'est pas forcément complètement faux !


Gold Cobra, trop sérieux par rapport au niveau du groupe était assez décevant. Ce nouvel opus plus old school revient au style rap metal des débuts. Et tant mieux !! Les paroles d'une rare bêtise amuseront l'auditeur qui ne prend pas ça au sérieux, autant qu'elles consterneront les détracteurs. Les riffs efficaces de Wes Borland couplés au scratch de DJ Lethal et au rap de Fredo marchent toujours aussi bien, au point qu'on se demande pourquoi ils s'entêtent à vouloir tester autre chose... Ah oui, parce que leur reprise de "Behind Blue Eyes" des Who est leur plus gros tube, c'est vrai....

Si l'on ne retrouve jamais l'audace de leurs classiques comme My Way ou Rollin, la faute à 300000 groupes qui ont épuisé le genre au début des années 2000, Still Sucks aura au moins le mérite de nous rappeler l'époque des baggies, avant YouTube ! Bon évidemment ça ne fonctionnera que si vous êtes de cette génération, sinon, ça ne vous parlera sans doute pas. L'album enchaîne les influences diverses, allant de Nirvana sur "Barnacle" à Nine Inch Nails sur "Pill Popper". Et l'inévitable reprise, cette fois d'INXS, "Don't Change". Le disque se termine sur une balade agréable, mais pas mémorable. Les paroles néanmoins bien plus intéressantes qu'à l'accoutumée laissent une note douce amère à cette fin.


Il n'y a pas grand chose de dire de ce nouveau Limp Bizkit. Selon ce que vous pensez de leurs premiers albums, vous aurez déjà un pré-avis relativement fiable sur ce nouveau disque. La bande à Fred Durst reste un groupe pas toujours très doué, parfois même franchement foireux, mais conscient de ce qu'ils sont, qui en joue et surtout sincère dans sa démarche ! En effet, ce n'est pas et ne sera jamais le meilleur groupe de rap metal, RATM renie d'ailleurs leur héritage... Et pourtant c'est fun, récréatif, entraînant... Et ça fait du bien ! C'est un peu le groupe qu'on a parfois honte d'aimer, d'où le qualificatif de plaisir coupable, mais l'auto-dérision fait passer le tout. Par contre Fred, s'il te plait, reste dans Limp Bizkit, et ne touche plus jamais à une caméra ! Ceux qui ont vu son incroyable navet "The Fanatic" comprendront !

2,5/5

mercredi 10 novembre 2021

CRADLE OF FILTH - EXISTENCE IS FUTILE


Quatre ans après Cryptoriana, la combo Britannique de black sympho est enfin de retour. Longtemps repoussé pour cause de pandémie, ce nouvel opus a pris en compte la situation mondiale et l'a intégré dans son concept. Ainsi ce retard, comparé à leurs délais habituels entre 2 albums fait de ce 13ème disque un chapitre à part de la carrière de Cradle of Filth. 

Fort d'un line up soudé, le groupe nous propose un univers à la fois sombre et grandiloquant, qui sans trancher radicalement avec ce qu'il a pu nous proposer auparavant, particulièrement ses albums pré-Midian, sonne résolument moderne et brut à la fois. Le son proche d'un rendu scénique, nous renvoie de manière plus immersive au cœur du chaos décrit tout au long des pistes. 


Le superbe artwork de la pochette, encore une fois signé Arthur Berzinsh symbolise parfaitement le confinement, l'individu replié chez lui, à l'abris du monde qui implose. Le tout bien évidemment à la sauce Cradle, représenté donc par ce démon qui dévore les humains sur son trône. Une imagerie rappelant grandement Clive Barker, auteur d'Hellraiser, dont l'interprète principal de la saga éponyme Doug Bradley prête sa voix pour 2 titres : "Suffer Our Dominion" et "Sisters of the Mist". 

L'amateur de titres rapides trouvera son malheur avec des pistes comme "Crawling King Chaos" ou "The Dying Of The Embers", tandis que les auditeurs plus friands de plages mélodiques préféreront le single "Necromantic Fantasies" relativement facile d'accès pour séduire de nouveaux fans. 

Les 56 minutes que dure Existence is Futile passent comme une lettre à la poste, ce 13ème album de Cradle of Filth se situe aisément dans la moyenne haute des sorties du groupe. Ce nouveau disque sans révolutionner quoi que ce soit, prouve néanmoins que les Anglais savent rester eux mêmes tout en s'adaptant à l'ère du temps. Un des grands albums de cette fin d'année !


4/5