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mardi 16 novembre 2021

BEAST IN BLACK - DARK CONNECTION


Avec ce 3ème album, Beast In Black poursuit dans la droite lignée des 2 premiers opus, mais en ayant non seulement corrigé le tir sur ce qui n'allait pas, mais amélioré ce qui fonctionnait, pour offrir une pure tuerie ! On dit souvent que le 3ème album est celui de la maturité... Si la formule est trop souvent un simple slogan, ici ça se confirme. Encore que le mot "maturité" ne convienne pas réellement vu le style, Dark Connection sonnant au contraire comme une ode au fun et à l'univers geek !


Dès son premier titre introductif, intitulé "Blade Runner", comme le classique de Ridley Scott, on est dans le bain. Ce nouvel opus alterne entre titres hard rock classiques ("Highway to... Mars", on appréciera la référence à AC/DC) et power metal moderne ("Hardcore"), parfois même au sein du même titre ("Bella Donna"), mais saupoudré d'une très grosse touche d'electro, allant parfois même jusqu'à prendre le dessus sur le morceau, comme sur le génial "One Night in Tokyo". Au passage, sur ce dernier titre, Beast In Black réussit parfaitement à célébrer le Japon tout en utilisant une musique occidentale, sans user de tout le lexique otaku et d'instrus traditionnels, a contrario d'un Rise of The Northstar, qui ne sonne en rien Nippon.


L'album est donc un habile mix de sonorités retro synthwave 80's, de références à la Science Fiction, au cyberpunk, à la Japanimation et au Jeux Vidéo. Pour autant, il ne sonne pas vieillot et jouit d'une production moderne parfaite qui rend hommage à chaque piste sonore. Le chant éraillé a bien progressé depuis leurs débuts, on a moins ce chant de castra vraiment too much qui laissait croire à la présence d'une damoiselle au micro, les riffs sont super stylés et entêtants, les soli classes, mais sans jamais devenir chiants ou interminables à la Dragonforce, tout est calibré au millimètre ! 


Et pour conclure l'album, on a même le droit à une reprise du classique "They Don't Care About Us" de Michael Jackson. Et pour une fois, la reprise est franchement réussie, ce qui n'est pas chose aisée, d'autant qu'ils n'ont pas choisi le morceau le plus simple ! Si Yannis ne chante évidemment pas aussi parfaitement qu'MJ (en même temps, peu peuvent s'en targuer), il a su s'approprier le morceau à merveille et son chant colle parfaitement ! Le petit bonus inattendu qui fait plaisir pour la fin.


Après 2 opus forts sympathiques, mais cherchant encore trop son identité post séparation d'avec Battle Beast, ce troisième chapitre de la discographie de Beast In Black est l'album de la révélation, celui avec lequel il devient enfin un groupe avec lequel il faut compter. Je vais même blasphémer et avouer le préférer au Senjutsu d'Iron Maiden, qui lui aussi était un concept album influencé par le Japon, mais qui en dehors de sa pochette n'avait manifestement pas digéré toutes ses influences. Ah oui et gros big up au graphiste qui a fait la superbe pochette de Dark Connection avec sa superbe rousse cyberpunk !

4,5/5

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