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lundi 31 janvier 2022

Battle Beast – Circus of Doom

Trois ans après l'excellent "No More Hollywood Endings", les Finlandais de Battle Beast sont de retour avec un nouveau brûlot de power metal épique et symphonique, toujours enjolivée de mélodies 80's à la fois kitsch et émouvantes. A l'époque l'album était en concurrence directe avec l'album du moment de Beast in Black, groupe fondé par un de leurs anciens membres, et c'est encore une fois le cas ici, puisque j'ai chroniqué il y a peu le brillant "Dark Connections" du dit combo.

Il y a 3 ans donc, je trouvais que Beast In Black se cherchait encore un peu et souffrait de quelques maladresses et offrait donc la victoire à Battle Beast. Cette année, la tendance s'est pour moi inversée. Non pas que ce "Circus of Doom" soit mauvais, loin de là. Mais le groupe stagne quelque peu. Ils ont trouvé leur formule et s'y tiennent. On y retrouve ainsi tout ce qu'on avait aimé avant. Tant mieux certes, mais on n'y est guère surpris.

A peine sorti, l'album a déjà 3 singles à son actifs. Fort de cette promo puissante, il devrait probablement cartonner. Et ce serait mérité. On va headbanguer sur "Wings of Light" et son refrain entêtant. L'amateur de chansons plus tubesques trouvera son compte avec le single "Master of illusion" ultra efficace. Ceux qui préfèrent les chansons positives vectrices d'espoir auront "Where Angels Fear To Fly" pour se réconforter. On retrouvera également des sonorités à la Rocky 4 avec "The Road of Avalon" ou des chansons plus classiques et calibrées comme "Eye of the storm" qui aurait pu figurer sur leurs anciens albums sans problèmes.

"Circus of Doom" est un album hyper bien produit, varié, calibré pour plaire aussi bien aux anciens fans qu'aux néophytes, qui possède tous les ingrédients habituels, suffisamment remaniés pour ne pas trop lasser. Ca n'a pas grand chose d'original et fonctionne comme un énième Marvel qu'on va voir en toute connaissance de cause. Un album blockbuster très efficace mais sans prise de risques.

4/5

mercredi 26 janvier 2022

INFECTED RAIN - ECDYSIS


Après avoir partagé tous les clips déjà sortis pour promouvoir cet album, il était temps que je poste quand même une chronique de ce dit opus. On allait finir par croire que je ne m'intéressais qu'à la superbe Lena Scissorhands. Mais non, elle n'est pas QUE modèle. Mais bien chanteuse !! Et donc pour bien démarrer l'année 2022 que l'on espère moins navrante que les 2 précédentes, la bombe atomique sort un cinquième opus d'Infected Rain chez Napalm Records, un album au titre dont je dois sans arrêt vérifier l'orthographe : "ECDYSIS" ! Voulaient-ils faire concurrence à Eths dans la catégorie des titres incompréhensibles ? Mystère...

Toujours est il qu'Ecdysis, teasé pendant de longs mois est enfin là et... Dieu que ça fait du bien ! Soyons clairs, le metalcore n'est pas mon style de prédilection, étant généralement agacé par le chant clair typé emo de bien des combos. Mais ce mix de brutalité et de douceur m'a toujours bien moins dérangé dans les groupes menés par une femme. En effet, à mes oreilles ce type de chant est à son apogée lorsque réalisée par une damoiselle. C'est pour cela que j'adhère bien plus à des groupes comme The Agonist ou In This Moment qu'à des Bring Me The Horizon ou Betraying The Martyr.

Ecdysis comprend donc 12 pistes, débute et se termine par un morceau en 2 parties Postmortem, qui synthétise habilement la musicalité de ce nouvel album. Intro inquiétante, couplets ravageurs, refrains aériens et paroles introspectives et pleines de doutes. Le questionnement des lyrics sur le bien et le mal se ressentent jusque dans la composition schizophrénique du morceau.

Le reste de l'album alterne donc les morceaux de pur metalcore, sombres et entraînants, n'hésitant pas à bifurquer sur du mathcore ou de l'electro comme sur le très mélodique "These Walls". On a également le sympathique duo avec Heidi Sheperd des Butcher Babies, "The Realm of Chaos" qui met en avant la différence entre un metal moderne avec la voix de la divine Lena et hard rock plus traditionnel avec son acolyte. Ou encore le très énergique "Everlasting Lethargy". Se démarque également l'étonnant "Nine, Ten" sorte de berceuse assez intrigante mais que je n'écouterais pas en boucle. 


Une fois encore Infected Rain nous livre un album parfaitement calibré, dans la droite lignée de ce qu'on attend d'eux. Les instrus sont parfaitement carrées, le mix est top, les morceaux suffisamment variées... Mais en même temps il y a quelques originalités qui permettent de ne pas lasser. Ecdysis n'est pas fondamentalement différent des précédents opus du groupe, mais possède suffisamment de personnalité pour s'en distinguer et servir de belle porte d'entrée aux nouveaux fans. A écouter !

4/5