Pages

lundi 28 septembre 2020

Nightmare - Aeternam


Quatre ans après "Dead Sun", les Grenoblois de Nightmare sont de retour avec un onzième opus, qui voit encore une modification du line up ! On commence à être habitué, depuis les débuts du groupe il y a 40 ans, il ne reste plus qu'Yves Campion ! Sur ce nouvel opus, on retrouve donc un certain Niels Quiais à la batterie, qui officie dans le groupe Ossonor et fait des merveilles derrière les futs. Mais surtout, surtout !! La voix a encore changé !

Après Jean-Marie Boix (RIP) sur les albums des années 80 (lui même succédant à 3 chanteurs de scènes auparavant), puis Jo Amore (King Crown) de 1999 à 2015 lors de la 2ème période du groupe, après sa reformation et enfin Magali Luyten (Lyra) sur l'album Dead Sun, souhaitons la bienvenue à la superbe Madie (Faith In Agony) ! Quatrième vocaliste studio du groupe, deuxième féminine, la jolie brune, qui n'était pourtant pas née lors des débuts de Nightmare s'intègre parfaitement aux compositions du combo, qui ne cesse d'évoluer album après album. Sa voix, d'une grande amplitude, passe de la douceur au rauque, évoque aussi bien les précédents chanteurs, notamment Jo lors de certains passages, que des influences totalement nouvelles. Et ce sont justement ces multiples influences qui assurent la continuité de Nightmare !

Au fur et à mesure des sorties, le line up des français change graduellement, avec toujours l'indestructible Yves Campion à la basse, qui assure la cohérence artistique du projet. Changer de vocaliste est rarement aisé, changer le genre de l'interprète encore moins ! Et pourtant, tel Arch Enemy à l'époque, le changement est bénéfique et permet d'éviter la comparaison avec Jo, qui est resté à la barre durant 7 albums et un EP. Laissant une empreinte permanente sur Nightmare. La comparaison ne pourra donc réellement se faire qu'avec Magali, la chanteuse du dernier opus. Leurs styles sont assez différents, mais pas non plus opposés. Ainsi l'évolution vocale se joue dans la continuité plutôt que dans la rupture, Madie a une voix plus douce, un peu plus "sucrée", mais capable de jouer dans la rugueur comme Magali. Bref, chacun aura sa préférée et rien n'empêche d'apprécier les 2 tant elles s'accomodaient du groupe !

Musicalement, "Aeternam" est un album assez varié et bien que j'ignore totalement de quoi il parle, n'ayant eu accès aux paroles, la musique semble raconter une histoire tout le long. L'évolution des chansons se fait dans l'ordre, suivant un schéma de genre qui évolue. On n'a pas d'alternance aléatoire up tempo/mid tempo / power ballade (d'ailleurs y'a pas de ballade !), mais plutôt un disque en 3 parties.

La première partie composée des 3 premières pistes "Temple of Acheron", "Divine Nemesis"et "The Passenger" est plus orientée metal extrême. La première chanson a carrément des influences black metal, chose rare chez Nightmare, les 2 autres plutôt death mélo à la suédoise. Mais avec toujours des soli typiquement New Wave of Grenoble Heavy Metal. 

La seconde partie comprend elle les chansons "Downfall of a Tyrant", "Crystal Lake"et "Lights On". Plus heavy metal traditionnel, mais avec de forts relents symphos. Le morceau "Crystal Lake" peut être mon préféré de l'album avec le morceau final, en référence à notre ami Jason Voohrees a une atmosphère de film d'horreur particulièrement prenante !

La dernière partie sera du pur Nightmare, et commence par le single titre "Aeternam", puis les morceaux "Under The Ice", ""Black September et mon autre morceau favori : "Annelise".  Cette partie retranscrit exactement ce que je voulais dire par un changement dans la continuité. En effet, hormis la voix de Madie, ces chansons n'auraient pas forcément dépareillé sur les albums précédents et pourtant s'enchainent parfaitement avec les morceaux précédents. Le fait d'avoir regroupé les morceaux par style était un choix judicieux. L'album s'achève donc sur Annelise, le plus long de l'album qui combine un peu ses 3 styles justement, avec une intro de film d'horreur du plus bel effet ! Je ne sais pas qui est la éAnneliseé en question, mais visiblement elle les a bien inspiré !

Un onzième opus fort réussi pour Nightmare qui réussi à toujours se renouveler tout en restant cohérent grace à la présence d'Yves et aux changement de line up nourrissant le groupes d'influences multiples allant du sympho à l'extrême. Une nouvelle vocaliste excellente que je suivrais avec plaisir dans ses différents projets et qu'il me tarde de découvrir sur scène, une fois l'apocalypse passée de mode. Peut être l'album français de la rentrée !

4,5/5

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire