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mardi 9 mars 2021

ALICE COOPER - DETROIT STORIES




Un peu moins de 4 ans après son dernier album solo Paranormal, Vincent Furnier revient avec son 21ème disque solo, 30ème en comptant ses autres projets. Dans ses meilleurs moments, Papy Alice nous a offert des classiques du rock, dans ses pires il nous a servi des fillers dispensables, à réserver aux gros fans. Ce nouvel opus est un peu des 2. Il contient du très bon, comme du facultatif. Mais après plus d'un demi-siècle de carrière, ça n'a aucune importance, on est surtout content qu'il soit toujours là !


Tout comme sur Paranormal, Alice choisi avec Detroit Stories de ne pas faire dans la fioriture. Pas d'expérimentation comme sur les 2 volets de Welcome To My Nightmare. Tout comme avec son groupe Hollywood Nightmare, l'album est un hommage à son enfance et à la ville qui l'a vu grandir, Detroit. D'où diverses reprises de classiques de Velvet Underground, MC5 et Bob Seger. On sent depuis quelques années chez le Sir Furnier une envie de revenir aux sources de sa musique, sans doute guidé par une nostalgie tout à fait logique plus de 70 balais. 


Là où les autres doyens du rock encore en vie sont pour la plupart dans un état de décrépitude qui fait plus peine à entendre qu'autre chose (on ne citera pas de noms), Alice est avec quelques exceptions comme Klaus Meine et Brian Johnson, un éternel jeune, dont la fougue ne se tarit pas avec le temps. Ecouter Alice Cooper en 2021, ce n'est pas honteux, ça n'est pas si différent que de l'écouter dans les 80's. Et s'il va de soit qu'on n'attend plus particulièrement ses nouveaux albums comme à l'époque, ils ne nous font pas fuir non plus.



Et c'est exactement ce qu'il ressort de ce Detroit Stories. Un album pas mémorable, mais pas désagréable. Au fur et à mesure des écoutes, on skippera quelques pistes pour se focaliser sur ses préférées. Principalement axé Garage Rock avec des titres comme Go Man Go, I Hate You ou encore Sister Anne, la reprice d'MC5, Alice se permet tout de même quelques piques intéressantes, comme sur Our Love Will Change The World et son côté cartoonesque, qui dénonce l'immonde Cancel Culture actuelle. A 73 ans, et même dans un trip nostalgique, Papy est toujours au courant de l'actualité. Le spectre du Covid hante d'ailleurs régulièrement cet album, comme sur Social Debris chose assez frappante dans les visuels. Comme quoi malgré tout il reste influencé par le monde actuel et aurait fait un album fort différent si le monde tournait rond. 


On trouve également des influences Blues et R&B sur des titres comme 1000 dollars High Heel Shooes, qui démontrent encore une fois l'éclectisme de ses influences. Et si on est globalement dans un album homogène, et pas fourre-tout comme Welcome 2 My Nightmare, il n'en reste pas moins vrai que l'album est diversifié. On ne s'ennui pas trop, hormis sur quelques fillers comme Shut Up & Rock ou Wonderful World.


Un trentième opus (en incluant The Alice Cooper Group et Hollywood Vampires) qui ne révolutionne en rien le son de Vincent Furnier, qui n'est pas forcément l'album à recommander pour faire découvrir son style, qui n'est pas entièrement parfait et souffre de quelques titres moyens, mais qui néanmoins n'est pas désagréable et reste un sympathique ajout à sa déjà très longue discographie. Le plus dingue c'est qu'il parle déjà de son prochain album ! Nul doute qu'il sera toujours rock n roll jusqu'à la fin !


3,5/5


 


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