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mardi 16 mars 2021

EPICA - OMEGA





Le soucis quand on est vraiment fan d'un groupe, c'est qu'on n'est pas très objectif sur les nouvelles sorties. Suivant la formation de sublime rousse depuis plus de 15 ans, j'ai guetté chacun de leur album, les ai analysé, digéré, appris à comprendre même les morceaux que je n'appréciais au départ pas. Du coup mes avis ont grandement évolué sur la plupart des albums. Et une fois encore, comme c'était le cas pour leur dernier opus The Holographic Principle il y a déjà 4 ans et demi, j'ai laissé maturer ma réflexion. J'ai cessé d'écouter l'album pendant quelques semaines après l'avoir bouffé plusieurs jours d'affilée. Et maintenant je le réécoute avec une oreille neuve et plus objective.


Quatre ans, c'est la plus longue période creuse du groupe à ce jour. Même si en réalité, ils ont sorti 2 EP depuis. Du coup on est plus sur du 3 ans d'absence. Mais ce temps plus long qu'à l'accoutumée a permis au combo Hollandais de parfaire la composition de ce 8ème album. En effet, leur 7ème CD bien que tout à fait correct souffrait d'un fort effet de "déjà entendu". Epica n'a clairement pas envie de changer de style, contrairement à leurs compatriotes de Within Temptation qui évoluent dans une sphère electro-pop ces derniers temps. Mais trop suivre une formule établie risque également de les faire sombrer dans la médiocrité, à trop tirer sur la corde. Mais cette fois ci, on remonte la pente.



Le break du groupe leur a permis de revenir plus inspiré que jamais. Chaque membre a cette fois apporté sa pierre à l'édifice pour nourrir Omega d'influences plus diverses, tout en restant dans le style Epica. On y retrouve donc tous les ingrédients habituels : orchestrations grandiloquentes sur Anteludium et Abyss of Time, titres progressifs comme Kingdom of Heaven 3, chœurs lyriques à foison avec The Skeleton Key et Freedom - The Wolves Within, et bien sûr le contraste entre la divine voix de Simone et le growl plus maîtrisé que jamais de Mark. 


Ayant accentué l'aspect prog qui a démarré sur leur album The Divine Conspiracy, allant sans doute trop loin sur Requiem For The Indifferent (sans doute leur plus faible album à ce jour), on y retrouve donc des influences plus diverses, allant de Dimmu Borgir, sur Freedom - The Wolves Within aux sonorités orientales sur Code of Life et Seal of Solomon. Les mélodies restent particulièrement en tête et il est particulièrement remarquable que sur un album aussi complexe, avec des paroles métaphysiques, des changements de rythme incessants et une grandiloquence orchestrale, ils parviennent à garder un côté pop avec des refrains qu'on ressortira spontanément lorsque les concerts reprendront enfin (vers 2067 selon mes sources). 


Après un The Holographic Principle très sympa, mais amorçant un début de perte de vitesse, Epica a pris une pause salvatrice qui lui permet de revenir dans la course. A l'heure où ses 2 principaux rivaux Nightwish et Within Temptation semblent se perdre, le groupe de la belle Simone revient en force et se positionne actuellement comme le leader du style ! Omega se positionne sans doute dans mon top 3 du groupe avec Design Your Universe et The Quantum Enigma




4,5/5

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