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mardi 9 juin 2020

Burning Witches - Dance With The Devil

J'ai l'impression d'avoir à peine fini de chroniquer leur second album "Hexenhammer" que déjà je dois livrer la chronique de leur troisième opus "Dance With The Devil". Les Manowarettes Suisses de Burning Witches sont en effet déjà de retour et ma petite référence au combo de Joey DeMaio est ici encore plus explicite vu qu'elles reprennent carrément "Battle Hymn", en collaboration avec un ancien Manowarrior : Ross The Boss.

Le gros changement de line up opéré après leur deuxième album ne change rien à la formule. L'album est un heavy metal classique, très 80's, avec un gros côté pop, rappelant par là un Battle Beast en moins sympho. La nouvelle chanteuse, Laura Guldemond remplace Sereina Teilli au chant, après le split du groupe néerlandais Shadowrise. Sa voix rappelle grandement Rob Halford. En celà les influences Iron Maiden et Judas Priest sont toujours omniprésentes, on n'est pas dépaysés. On comprend ainsi comment les filles ont pu revenir aussi vite tout en ayant changé de line up. L'autre petite nouvelle est Sonia Nusselder (ex Jackal) qui remplace Alea Wyss à la gratte.

Il n'y a pas grand chose à dire de ce troisième opus que je n'ai pas déjà dit lors du précédent. En dépit des 2 nouvelles, les compositions restent similaires. Si vous avez aimé leurs 2 premiers albums, il y a de fortes chances que vous appréciez également celui ci, sinon changez de groupe ! Burning Witches livre un album de heavy pop ultra calibré, sans prise de risque, faits pour les fans du style, sans ambition de révolutionner quoi que ce soit. Tous les ingrédients du genre sont réunis. Choeurs épiques sur "Wings of steel", power ballade avec "Black Magic" et soli traditionnels à la Maiden/Priest /Insérez un groupe de heavy classique sur la plupart des morceaux. L'hommage est rendu encore plus évident sur la reprise de Manowar dont je parlais plus haut qui en plus d'avoir en guest prestigieux Ross The Boss voit également Michael Lepond, bassiste de Symphony X ! Le respect trop appuyé des conventions se retrouve jusque dans les titres des chansons, tous déjà utilisés ou très ressemblants avec des classiques du genre. "Dance with the devil", "Wings of Steel", y'avait rien de moins original les filles ??

Il est clair que le combo féminin est adoubé par les cadors du Heavy. Mais cela en fait il pour autant un groupe incontournable ? Les groupes de heavy, y compris féminins pullulent, jusqu'au Japon (Lovebites par exemple), et Burning Witches n'est qu'un parmi d'autres. C'est bien fait, c'est efficace, mais elles n'ont pas de style propre et jouent avec propreté le style de leurs aînés, tel un cover band qui déciderait de créer de nouveaux morceaux. En continuant sur cette lancée, Burning Witches, tout adoubées qu'elles soient, ne restera qu'un sympathique groupe de première partie. Néanmoins, le potentiel est vraiment là, si les filles se décident à se lâcher, à être plus irrespectueuses des conventions et à tenter quelque chose, on pourra avoir droit dans l'avenir à des albums plus personnels.

Burning Witches en dépit de leur gros changement de line up est une formule éculée qui peut plaire aux fans de heavy traditionnel, quoi qu'avec une orientation très pop, mais qui ne révolutionne rien et n'attirera pas grand monde dans son giron. L'absence totale d'ambition et une totale dévotion aux cadors du style donne un album agréable mais un peu lisse et trop convenu. Néanmoins la passion et l'authenticité est là, Burning Witches a en elles le potentiel de devenir plus que le simple groupe hommage actuel. Affaire à suivre !

3/5


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